Luisa Vercellesi en français
"Will we conquer malnutrition, obesity, drug abuse,
poverty, depression and the common cold? Will we eradicate polio, leprosy, measles and
other ancient foes? Will death from heart disease and cancer finally begin to decline? And
when science surely delivers spectacular new therapeutic tools, who will be able to afford
them? Will the gaps between the health of rich and poor grow ever wider?"
These are some of the many questions addressed by WHO in a
publication issued to mark its 50th anniversary. (1)
There is no mention in this resume' published on the back
cover of the publication of the prevention of nuclear war, which has been recognized in
the 1980's by many medical organizations as one of the medical profession's most important
goals (for an assessment of the current danger and "medical" effects of an
accidental launch of nuclear weapons, see 2).
Moreover "there are more regional conflicts and civil
wars now than after the end of the cold war, than at any time of this century. Since 1945,
22 million of people have been killed in wars, and the proportion of civilian casualties
has risen from 50% to 84% (data 1995). (3)
In the past decade an estimated 2 million children and
young people have been killed in armed conflicts and three times that number have been
seriously injured or permanently disabled. By the year 2000 at least 120 million young
people could be vulnerable to the indirect effects of armed conflict. (2, page 83).
If we were all aware of the full costs of armed conflicts
would there be fewer wars?
If the prevention of war is a goal of the medical
profession should it also be a goal of all of us as librarians in medical libraries?
But let's consider also another statement from WHO and
human rights: The health of all people is fundamental to the attainment of peace and
security".
If the scope of a medical library is to spread information
on health prevention and care should we as medical librarians pay more attention to these
statistics and thoughts and consider them as medical instead of socio-political
information? Should we create comparison with other killer diseases and help to establish
criteria of prevention?
Only unanswered questions today, at a time when there is a
cluster of anniversaries of international cooperations: WHO was established in 1948, the
European Community of Steel and Coal (the core of EU) was created in 1951.
And a hope that by the time this issue is published, this
editorial is obsolete at least as regards Europe.
1. The World Health Report 1998, WHO, Geneva,
1998
2. Follow L. et al "Accidental Nuclear War-
a post-cold war assessment NEJM, 1998, 338 (18), 1326-1331
3. The true cost of conflict, Ed. Michael Cranna
for Saferworld Earctscan, ISBN 1 85383 254 5
Editorial
Réussirons-nous à maîtriser les problèmes de déficience alimentaire, d'obésité,
de pauvreté, la dépression et le rhume banal? Est-ce que nous arriverons à éliminer la
polyomélite, la lèpre, la rougeole et autres maux anciens? Est-ce que les cas mortels
d'arrêt cardiaque et de cancer commenceront à diminuer? Et lorsque la science nous
procurera avec assurance les outils spectaculaires des thérapies nouvelles, qui pourra
les payer? Est-ce que les fossés séparant les riches des pauvres en matière de santé
s'agrandiront de plus en plus?
Telles sont les questions qui préoccupent l'OMS, présentées dans une publication qui
marque le 50ème anniversaire de l'OMS 1).
Dans le résumé qui est présenté sur la couverture de dos de cette publication, on
ne mentionne pas la prévention contre une guerre nucléaire qui a pourtant été reconnue
par de nombreuses organisations médicales dans les années quatre-vingt comme l'un des
défis les plus importants pour la profession médicale. (Pour une évaluation des dangers
actuels et des effets médicaux d'un accident nucléaire, se référer à 2).
En outre, il y a plus de conflits régionaux et de guerres civiles aujourd'hui qu'à la
fin de la guerre froide ou qu'à n'importe quel moment de ce siècle. Depuis 1945, 22
millions de personnes ont été tuées dans des guerres, et la proportion de civils tués
a augmenté de 50 à 84% (données de 1995) 3).
Dans les 10 dernières années, on estime que 2 millions d'enfants et d'adolescents ont
été tués dans des conflits armés et 3 fois plus, ont été blessés sérieusement et
handicappés de manière permanente. En l'an 2000, au moins 120 millions de jeunes adultes
pourraient être victimes des effets indirects de conflits armés.2), page 83.
Si nous étions tous conscients du coût des conflits armés, est-ce qu'il y aurait moins
de guerres?
Si la prévention de la guerre est un des objectifs de la profession médicale, est-ce
que cela peut aussi devenir un objectif pour tous les bibliothécaires des bibliothèques
médicales?
Mais considérons également une autre réflexion de l'OMS en relation avec les droits
humains: la santé de chaque être humain est indispensable pour établir et la paix et la
sécurité.
Si le champ d'action d'une bibliothèque médicale est de disséminer l'information sur
la prévention et l'assistance, en tant que bibliothécaires, ne devrions-nous pas donner
plus d'attention aux statistiques et communications au lieu de les considérer comme des
questions socio-politiques? Devrions-nous établir des comparaisons avec d'autres maladies
fatales et ainsi contribuer au développement de critères de prévention?
Et avec l'espoir que d'ici que cet éditorial soit publié, il soit déjà
devenu obsolete du moins en ce qui concerne l'Europe.
1. The World Health Report 1998, WHO, Geneva, 1998
2. Follow L. et al "Accidental Nuclear War- a post-cold war
assessment NEJM, 1998, 338 (18), 1326-1331
3. The true cost of conflict, Ed. Michael Cranna for Saferworld
Earctscan, ISBN 1-85383-254-5
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